Eh, monnè! C’est le sentiment que j’ai nourri tout au long de la lecture de ce livre. Il est pour qui se soucie de l’Afrique et essaie de comprendre comment on en est arrivé là: un endettement sous lequel croulent les populations et une fuite de capitaux qui enrichit une poignée.
Entre incompétence et cupidité, on y apprend pourquoi les créanciers ont prêté plusieurs milliards de dollars à des régimes dont les dirigeants faisaient passer leurs intérêts avant le développement de leurs pays.
Une partie des capitaux s’est retrouvée sur des comptes privés dans les mêmes banques qui avaient consenti ces prêts au départ.
Chacun remplit ses poches, au détriment du citoyen qui rembourse des prêts dont il a peu ou pas joui. On se pose donc la question de savoir quelle est la richesse réelle de l’Afrique, entre la fuite des capitaux, les envois de fonds des travailleurs émigrés parfois plus importants que les investissements étrangers et l’aide internationale?
Si une fraction des capitaux qui ont fui les pays africains était récupérée, ceux-ci pourraient rembourser leurs dettes extérieures et investir dans les infrastructures pour booster le développement économique.
Mais qu’y a-t-il de plus pernicieux que le coût humain de la fuite des capitaux? Si les guerres, les épidémies et les famines ont ôté la vie de millions d’africains, l’effondrement du système de santé dans de nombreux pays constitue cette violence silencieuse qui suce jusqu’à la moelle les ressources du continent.
Comment ne pas enrager devant une jeune femme qui perd la vie faute de médicaments dont le prix a servi à acheter les somptueuses villas de Téodorin, Omar et autres? Je n’ose pas imaginer les ravages que peut faire l’épidémie actuellement en Chine dans nos pays africains.
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